La cochenille du pin maritime (Matsucoccus feytaudi) a provoqué, dans les années 1960, le dépérissement des forêts de pins maritimes du massif des Maures et de l’Estérel.
C’est un insecte piqueur-suceur. Au printemps, les premières larves mobiles vont se fixer au fond des anfractuosités de l’écorce des troncs et sur les rameaux pour implanter leur stylet et se nourrir dans le liber (partie vivante de l’arbre). Des anomalies cellulaires surviennent dans les tissus traversés par effet de la piqûre et par réaction des tissus aux toxines salivaires, entraînant une production excessive de résine et l’affaiblissement des arbres fortement atteints.
L’arbre peut être plus ou moins recouvert de coulées de résine et ressembler a des « cierges ». Ils deviennent plus sensibles aux incendies, car la résine, à l’extérieur, et très inflammable.
La cochenille du pin maritime ne provoque pas la mortalité directe des pins. L’émission de résine est propice à la colonisation du tronc par la pyrale du tronc (Dioryctria sylvestrella). L’affaiblissement des arbres dû à la pullulation de la cochenille sur le tronc, associé aux épisodes de sécheresse, est favorable aux attaques des ravageurs qui conduisent à la mortalité des pins. Plus la présence de la cochenille est forte et plus la proportion de pins attaqués par la pyrale est importante.
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